POUPEES DE VERRE
Miracle au cœur
Les poupées de cire
Baignées de soleil
Se reprisent à lueur de la douceur
D’un baiser carabossé.
La solitude d’un besoin
En dualité de ne pouvoir désaimer
Se retrouver pour entendre
Douleurs des cris et profondeurs
S’oublier pour seul univers
Les Poupées de chiffon
Murmurent clémence
Silence.
Secret au cœur
Les Poupées de porcelaine
Sont broyées
Ecartelées humiliées
Alors elles ferment leurs grands yeux
Si ronds écarquillés.
Elles pleurent dans l’armoire
Fermée à double tour
Sous les draps de lin rêches et dentelés
Bouches de lavande fossilisées
Les cuisses roses se découvrent
S’en même s’en apercevoir
Soupir.
Prière au cœur
Arides à présent,
Les mimines découvrent les prunelles
Chassent la porte !
Elles retrouvent un sentiment de force
Y assimilent leur fierté.
Puis s’affichent au grand jour
Dignes droites comme des « I »
Elles sourient panse la vie
Les poupées danseuses
Flirtent avec les ours en peluche
Et les soldats de plomb
Sourire.
Transparence au cœur
Ne peuvent digérer les détresses
S’adaptent à toutes les tristesses
Tantôt courage tantôt faiblesse
Allant jusqu’à la folie pure
Cette tendre maladresse
Cette délicatesse
Guette la gouttelette.
Les cris de liberté s’endolorissent
Pour le prix d’un grain de sable
D’un mot de gentillesse
Caresse.
Déchirure au cœur
On voudrait oublier l’absence
Le dénuement des hommes
Le mettre sur le bas-côté
C’est là que la porte
De l’antre appelle !
Les poupées de lune
Aux dents de lait
Les touchantes
Les poupées de terre
Figées à la pierre
Les dociles hantent,
Le vide grince
Obsède.
Ronces au cœur
Les yeux ensanglantés
Ficellent la beauté
Furtivement réfugiée
Sur chaise-sablier
empalée.
Empaillées à la naphtaline
Jusqu’à l’échappée
Vers d’autres blessures
De réactions en chaînes
S’enchaînent
A une mort prochaine
Adjacente en friche
Poupées de verre
Derrière la porte
Se fracassent
...
Copyright 2009-08-06-Chrystel MARMIER