PASSAGERS SUR LA TERRE
L’ÉTOILE AMPUTÉE
« Pour un bout de Paradis »
Absolu Éden.
J’ai imploré le divin
Il m’a emmurée.
J’ai crié ma peine à la face du créateur
L’univers a convoqué le diable.
J’ai pleuré mon corps
Il s’est englouti sous la fièvre.
J’ai frappé pour me punir
Mon sang incriminait ma nuque.
J’ai supplié la mort
Elle m’a accueillie.
Je me suis empoisonnée
Entaillée les poignées,
A ton manque de bulles, je me suis noyée.
J’ai volé le viol du vol
Pour pouvoir m’envoler
Trois pieds sous terre,
Me voici éblouie.
J’ai hurlé son nom dans la lumière,
Sa peau cousue à ma chair
Je n’existais plus.
Plus de nom
Pas de famille.
J’étais transparente
Étrangère à moi-même.
Il habitait tout mon être,
Et rien que lui pour la vie et la mort
Le reste, je le vomissais
Aspics, ripailles et totems me ficelaient
A mon âme se voilant de ta froideur,
Toujours toi en moi, à jamais…
Mes appels ont fait peur
Alors, j’ai serré les étoiles dans mes bras
Me tatouant crucifiée dans le néant.
Le 18/10/2009Chrystel MARMIER