LULLABY
La femme a plus d’espoir qu’elle n’en voudrait.
Parfois, à arborer drapeau, à hisser haut vouloir,
En coquérante, forte de cette merveille de pouvoir,
Porter l’enfant. La nature est ainsi faite et présumée…
Ainsi va la vie…
Est-ce injustice, est-ce querelle ?
Non, l’homme aurait pu en faire aisément de même.
Je t’assure, il en va sans dire, sans bramer au blasphème
Et aussi bien qu’elle, sans se la faire, la belle !
Ainsi va la vie…
« Ainsi, font les petites marionnettes ».
La femme désire avant tout que tu la fondes.
Alors, elle t’encense, livre cœur en ensemence.
Et avoue, cette puissance non maîtrisée, cette chance
En son ventre jouissance, victime de l’Amour blonde.
Ainsi va la vie…
Qu’elle te pirate par défaut, t’extirpe, asphyxiée de trop d’air !
Elle s’érige en ton plaisir et s’abandonne statue enfiévrée dans le Sérail.
Ainsi sa vérité s’épanouie et te laisse toute chevalerie au primordial ;
Géniteurs de lumière, vous renaîtrez à l’androgyne paire et chair.
Ainsi va la vie…
« Plouf, plouf ! Trois petits cochons ».
La femme pénètre la défaillance du terrible doute,
L’homme laisse passer pour eux le point du jour.
Ils s’empoignent à leur unique histoire du fardeau lourd,
De l’adoption d’un toujours jamais en leurs joutes.
Ainsi va la vie…
Du masculin qui l’emporte sur le féminin,
Elle s’entrebâille à la brillantine éternité cicatrisée.
Elle se le doit car se meurt, se caressant de l’ensoleillé.
Puisque les Hommes s’enchâssent et s’enchantent païens.
Ainsi va la vie…
« Trois petits tours et puis s’en vont ! »
Amour ! Je suis tout ce que tu es, tu es tout ce que je suis !
Enfin dominée, la solitude fléchit en Herculéenne compatriote,
Elle affronte son double, qu’il soit mâle ou femelle, qu’importe.
Et nais l’alchimique paroxysme, la fusion de sur-envie de vie.
Copyright 2008 - Chrystel MARMIER