LANGUE COGNAC

Juste une Odeur, une Odeur…
Un son, un Mouvement, un vent de chaleur,
Un froissement d’Ailes,
Des pensées qui se fuient de l'Infini frayeur…
La naissance d'un ourlet pourpré qui Aspire zèle,
Une ridule qui s'Anime au bord de l'âme.
Je n’en demande Pas moins...
Je ferai pousser l'herbe ;
Ou enterrez-moi en gerbe !
Je pétrirai la terre à genoux Nus
Jusqu’aux équerres fourbues.
Abandon de langue rubisk épreint rubis
En gueule, plaquée aux racines bleues.
Je chercherai l'Os avec mon instinct de Loup,
Je m’enchanterai devant le Colosse aux pieds d’argile
flous.
Je me soumettrai dans le trou,
En larve à quatre Pattes en nage
A cette Puissance qui glace…
Je ferai des rigoles rapaces avec mes serres
Acérées. Quand, afin d’achever le travail
Licorne à la crinière de Feu
Je cabrerai avec grâce
Et, tasserai à coups de sabots.
"Sans que jamais tu ne soupçonnes
La blessure du cheval labile".
*
Puis, j'arroserai de mes mystiques Lacrymales
Le mont mémorial des Anges.
J’arracherai mon cœur en sacrifice,
A l’appel Cannibale.
Le corps ouvert et encor palpant et Bouillant
Je l’offrirai à l’autel fusant…
Mon corps disparaîtra en liesse
Conforme à sa Promesse,
Assis confiant côté à Mort ;
En halo orangé phosphorescent.
Ainsi, un jardin de roses purifiées jaillira…
Telle une fontaine où en Faim
Tu auras à t’abreuver, Apaisé en ta chaleur étouffante.
Toi, Là-bas ! Brève, bel’Fixe-ions…
Prodigue de tes hauts et de tes bas
Aussitôt, libéré d’un deçà
D’Affliction.
Dès l’or, un Pétale de Fée,
Plus veloutée qu’une autre, d’une autre Futaie
Comblera tes fosses sclérosées.
"Vous voyagerez dans leurs bras si Fins
Miraculeusement Allégés. Imbriqués."
*
Quand les chiens ont Peur,
Ils se cachent la queue entre les jambes
Ou ils grognent et Attaquent !
Quand on leur donne la main,
Ils la mordent ou la Lapent.
Les hommes eux, maugréent,
Se perdent en excuses,
Se racontent des histoires ;
A dormir Tendus.
Offrent ce qu’ils n’ont pas ou plus,
Ils sont dans l’Incolore.
Se noyant aux degrés des solitudes,
Se masturbant le cerveau,
Au mieux s'en devenir Pastispyché…
S’en vont titubant.
"Le fatum fige la Fragilité de la Folie
La joie elle, est la Force qui la déploie."
*
Moi.
Je veux la bête et non l'Homme !
Je veux la terre et non la Fleur !
Je veux le ciel et non l'Oiseau !
Je veux le vent et ses Mutations !
Je veux l’Astre qui m’incinère !
Et, la mer où je flotte.
Je n’en demande pas moins,
Que le règne de l’inépuisable Ferveur
Sur Terre Animale.
Abois ! Cognac. Touchez-coulez !
Couché-debout. Debout-couché.
Copyright 2009-04-28
Chrystel MARMIER