PASSAGERS SUR LA TERRE
à J4
HERITAGE
Je tiens de mon rang, de ma famille, de mon sang et de ma vie.
Le plus bel héritage de ce qu’aujourd’hui, je suis…
Et pour cause, de cette force instinctivement donnée de tant d’Amour reçu. Ce titre de noblesse de cœur à l’Unicité de Grandes âmes. Comment ne pourrais-je pas alors… m’enrichir à ce présent, pour mon ascendante quête vers l’éveil glorifié ?
Seconde naissance incandescente, en cette recherche qui me mène sans attendre, à l’essence même de la juste valeur humaine, comme il se devrait ; en ses plus somptueuses et divines dignités et vertus : Passion, beauté, pensée, authenticité, tolérance, respect, humanité, LIBERTE en partage…
Ma prière en l’ultime souhait ferme se hisse
- A la perte de temps aspirée en l’estuaire salé du long fleuve des eaux usées, à l’envolée scintillante de corolles arc-en-ciel attisées qui se cristallisent aux fragrances luxuriantes éclosent en mon sang.
Je tiens de mon rang, de ma famille, de mon sang et de ma vie.
Le plus bel héritage de ce qu’aujourd’hui, je suis…
A jamais… J’irai, au gré de mes potentialités décuplées, toujours plus loin sur le chemin virtuose et suprême de l’impossible rêve. De l’heure d’or, semée depuis tant d’années, en révolte sommée, aux sommets en feu coagulé, à mes atterrées artères météorisées et éthérées.
Au demeurant, dans la démesure, je demeurerai ; sans péril en la demeure. Puisque rien, ni personne et ce, même au bout du bout de la stèle stellaire, peut-être proche ? Ne m’écartera jamais !
A jamais… J’irai, je marcherai, sans dormir et m’arrêter, jamais, s’il le faut et même si… Hélas, je retombe et me blesse probablement, encore et encore, au coin du cadre du monde !
Malgré tout, je reprends cette même route… et avancerai coûte que coûte, en attendant convulsive à l’horloge du temps ; que l’aiguille se fixe et pointe mon éternelle…
Mon infernale réalité dans la tienne… Aux attraits du néant.
Je tiens de mon rang, de ma famille, de mon sang et de ma vie.
Le plus bel héritage de ce qu’aujourd’hui, je suis…
En bayadère impénitente, je suis prête...
- A vaincre la peur sans crainte, à m’en labourer soutien en terre ; à m’en inciser cornée irisée ; à m’en désarticuler corps de serrements.
- A m’en défigurer au silex mon cœur de diamant brut et s’il requiert, se confondre dans nos sables mouvants.
En prêtresse incendiaire, je crache les flammes...
Qui me condamne à l'ostracisme résistant, Brandis drapeau et scalpe de Marianne en Puînée naturelle, invite les Vautours absous à laper dans le creux de mes mains à la la source de mon âme...
Puis, si le chagrin ne s’efface pas ; je me défénestrerai sous les yeux de Marie…
Je tiens de mon rang, de ma famille, de mon sang et de ma vie.
Le plus bel héritage de ce qu’aujourd’hui, je suis…
Mais, Grand Dieu oh, non, jamais ! Je n’emprunterai toute autre route. Puisque je sais que la vie est en toi, en soi, en nous, proche du cœur ; juste là... D’évidences remuées dans la confidente coïncidence du hasard et de la différence.
Je suis, là, aux «la, la, la» à l’envolée scintillante de corolles arc-en-ciel attisées qui se cristallisent aux fragrances luxuriantes éclosent en ma chair.
Et, suis cette voix là, «la, la, la» murmurée à l’ondulation du chant des sirènes…
Qui ne ressemble à personne d’autre qu’à elle-même, lui-même, nous-mêmes. A l’être qu’elle est vraiment, dans sa fluide nudité éclairée... Voguant toutes voiles défroissées.
Libre-mouvant de panser profondeur flottante en mère… Père, frère et sœur.
Libre-dansant de penser azuré.
2007 Copyright 
Chrystel MARMIER
Gutav KLIMT - "L'Arbre de Vie"
Détail de la frise Stoclet (mur long partie centrale) 1905- 1909
Héritage
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