BM.
HERBE DE SAINT-BENOIT
« Voix papelarde humée »

      


Sous le voile des rideaux de lin à l’atmosphère feutrée, le point du jour étouffé à la clairière s’introduisit avec volupté. C’est alors, que des odeurs de santal exultés des sous-bois parfirent à s’y ordonnancer avec grâce et allégresse. La langue de bois entaillée moussait musicalement écumant place ajoutée. Du vertige des victimes captives de prémisses interlopes aux notes de tête troublantes, vint essor vain de volutes prémices au mirage insensé, aveuglé par le trouble charmé.
 
C’est alors, qu’à l’élixir précieux s’invita l‘ambiguïté effrayée, qui pointa son nez. Naviguant, se noyant à l’invitation d’une rétive partisane d’un soi à l’existence barbacane aux arômes d’encens. Symphonie d’une partition de cœur au fond délavé allant jusqu’à l’entêtant requiem, bannissant toutes abondances chatoyantes. Incurablement les êtres emprisonnés s’évaporent à l’effluve d’un déjà vu et vécu recroquevillé.

Qui à trahi l’autre, y médites-tu ? 
 

Avant que d’expirer un peu davantage, avant que l’on s’en aille vers d’autres horizons, désertons le Mont Cassin… Filons à notre propre découverte avec légèreté. Abattons tous serments artificiels et vivons le moment, le présent, l’instant, sans questions, illusions et raisons. Gardons foi en cette voie de toi à moi ou, nous resterons pantois au refus de cette voix. Et, si je me blesse, viendras-tu lécher la plaie ? Néanmoins, son odeur t’affolait.

Qui a peur de se vivre en l’autre, y songes-tu ? 
 

Mais, les voix et voies sont libres de faire leurs choix. Dieu, Pardonnez nos offenses, notre cruor désaccordé, notre son confondu anesthésique puis discontinu, taraudant sous le même toit précisément. Les enfants se sont abusés. Maintenant, c’est la brûlure qui les anime, les abîme. Sans férule nous allons oublier le temps et le figer là ! A travers l'éclatement des pores, le claquement des ports de vignes. La  cloche tinte, le début des amours mortes. Reste le glas pour unique recours de sommeil.

Qui profane l’autre, y penses-tu ?
 

Et pourtant, tout laissait à présager le meilleur du bercement des âmes, au 7ème étage mansardé Porte 69.


Chrystel MARMIER - Copyright 2008
 

Herbe de Saint-Benoît

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