LC.
 

A la  Magie de l’évasion :

 
Faut-il toujours pour survivre se meurtrir au désenchantement ?

          

 


LE RÊVE DORT

                                                 
         
    
      
A l’orée de l’aube, encor si près de moi,            

 

Les yeux mi-clos, tu m’apparais            

 

Ton visage est lumineux, ton sourire mutin d’enfant,

Eclaire ma journée.


A la magie des fantaisies de la nuit,

Les yeux ensommeillés, tu t'installes.

Encor plus près de moi,

Dans ce pays qui est notre petit bout de Paradis

Là, affranchis, tout est possible.


Au creux de mes songes

Je m'abrite tout contre toi,

Je prends racine en ton refuge.

Je comble mes nuits et mes ennuis

Au désir poignant de reconnaissance,

En nos coeurs convalescents.

J'étreins si fort, corps,

A s'en scinder de l'or.


Du matin, jusqu'au jour,

Chimère, tu envahis mes pensées.

Toujours me poursuivant ton âme me hante,

Au-dessus de mon entité folâtre !


De temps à autres,

Lorsque les persiennes sont grandes ouvertes,

Mes bras te cherchent, mon corps te réclame,

Au-delà de moi, je m'évapore,

Je m'évertue à toutes caresses désappointées.


Alors,  j'entrouve le livre de ma vie sur ce passage :

Peste soit de ce réconfort !


Que tu promettais en nos mains serrées. 
       
Méprisable sensation d'incompréhension, 
       
Manoeuvrant jusqu'à la déraison. 
       
A la relecture mes mains brûlent, mon dos se glace.  
  
    
C'est au déclin brumeux, 
       
Que je prends soin de lacérer cette page, 
       
Libéralement tachée de sang à foison césarienne ! 
       
Puis, jette les lambeaux au fond de l'océan 
       
De mes aveuglements !   
 
    
A l'aube infidèle, les yeux ensanglotés,

Reviens en ma mémoire,  

Ton plus beau sourire qui détrompe ma journée...
  
    
Abusée, j'ambitionne le voeu de porter aux nues 
       
Tous les non-dits, de démons en espoirs. 
       
Car, je ne peux qu'attribuer en partage !  

      
Charmes ou tendres drames ? 
       
Plus fortes que moi, me déchirant le coeur, 
       
Fuyez rêveries, en évanescentes rêvasseries ! 
       
                                                     Je vous en supplie !       
 
       
Même si en l'adverse révoltée, 
       
Restera caché derrière à jamais 
       
Le fiel en esquisse escamotée  
     
D'un désir à peine caressé. 

       
Donnez-moi ce dont je ne me délie point : 
       
L'aptitude de m'en désenchanter !  
    
Accordez-moi l’aumône de ne plus

A avoir à me retourner !


Pour que je puisse définitivement, vous tirer

Ma noble révérence, Rêve d'Or
...


***


Chrystel MARMIER

"Rêveuse ou Le Rêve éveillé
"  Part II


Le Rêve Dort - LE RÊVE EVEILLE

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